Le jour avant le lendemain

Le nord-est du Groenland, vers 1860. Ninioq est une très vieille femme qui sait que bientôt va venir pour elle le moment d’aller s’allonger sur la glace afin de mourir dignement.

C’est avec sérénité que Ninioq envisage sa fin. Aussi quand vient le moment d’aller faire sécher le poisson sur la petite île de Neqe, Ninioq voit avec soulagement l’occasion de se retirer un peu.

Manik, son petit-fils, insiste pour l’accompagner.
Ils conviennent que la tribu passera les chercher juste à temps pour participer à la cueillette des myrtilles. Mais le temps passe et la tribu ne revient pas. L’idée prend forme que Manik et elle aient pu être abandonnés, qu’ils se retrouvent définitivement seuls au monde.

Quel effroyable destin pour le tout jeune Manik, et quelle responsabilité pour Ninioq, si proche de sa fin.

Ce récit (peut-on parler de roman avec Jørn Riel ?) initiatique est plus grave que ses fameux racontars. Ici pas d’Européens forts en gueule exilés le temps d’une campagne de pêche, mais juste une grand’mère et son petit-fils faces à la vie… et à la mort dans la solitude de l’Arctique.

Où l'on voit la nécessité vitale pour les peuples du froid de la maîtrise de l'esquimautage.

Une histoire simple, forte et rude.

Ce grand classique de la littérature nordique a été primé en 1998