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De 2008 à 2010, Jean-Gabriel Chelala a réussi un tour du monde singulier et sans précédent à la seule "force humaine".
En progressant en vélo assis ou couché sur les terres émergées, en vel’eau (prototype de canot à pédales) ainsi qu’en kayak sur mers et rivières, ce nomade de la planète a parcouru 30000 km de Paris à Paris.
Le récit de ce périple a été écrit par Patrick Filleux, journaliste à l’AFP. Il prête sa plume à Jean-Gabriel qui peut ainsi nous raconter à la première personne son voyage.
Parti un peu dans l’urgence de Paris en vélo, il embarque au Portugal à bord de son canot à pédales. La traversée vers les Canaries, puis les Antilles (record de rapidité : 65 jours) et enfin vers la Floride (107 jours entre Europe et USA) est une épreuve de patience.
Il échappe de peu au cyclone Ike et quitte la Floride le 9 septembre en vélo couché. Son départ tardif fait que le froid le bloque avant d’arriver en Alaska.
Il change ses plans et retourne hiberner en France pour préparer la descente du Yukon en kayak (Belouga 2 de PLasmor), alors qu’il avait prévu d’aller jusqu’au détroit de Béring en vélo.
Le détroit ne le laisse pas passer en kayak. Il fait naufrage, abandonne le kayak et est hélitreuillé in extremis. Il gagne la Russie en avion (seul écart mécanique au tour du monde).
Puis il regagne Paris par une longue traversée de la Sibérie, la Russie continentale, la Pologne et l’Allemagne.
Le récit est attachant. On y découvre une volonté inoxydable de mener à bien un projet un peu fou, sertie dans une sérénité et une confiance indispensable qui servent de protection face aux aléas.
Prix 2014 de la Société des Explorateurs - Société de Géographie.
